xt7z610vts3s https://exploreuk.uky.edu/dipstest/xt7z610vts3s/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1816 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1816 1792-02-12 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1802  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1886 Journal Général de France, 12 February 1792 text Journal Général de France, 12 February 1792 1792 1792-02-12 2023 true xt7z610vts3s section xt7z610vts3s    

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NO 43.

[173]

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K V .1 1—%j§g§ i J. x- .3;
JOURNAL GENERAL,

-PAR M. sFoNTENAI.

 

I}; Ifimmufiezz.E@flm-2792.

f V‘.

ASSEMBLEE NATIONALE

SECONDE LEGISLATURE.

Suite de la Séance (in Vendrcdi 10 Fc’vrier.

NI de"*", charge du Rapport fur les Congre-
gations féculiéres , nous préfente d’abord celles
qui font chargées de l’Enfcignement public,telles
ue l’Oratoiz‘c 8: la Doctrine , comme dans un
etatde decadence qui ne laiITe pas meme lieu aux
regrets; i1 en eft d’autres que leur ze‘le rendroit

5plus danger‘eufes pour la Conflitution; telles font

fur-tout les Congregations des Mifliounaires, 8c
celles des Filles dites de la Sagcfle , tels font les
Eudiftes , & bien plus encore les Sulpiciens , qui
'n’ont pas donné :1 la Confiitution la confolation
de lui tournir un feul Prétrc jureur dans tout leur
Corps. .

La feule exception que le Rapporteur cherchoit
a faire , étoit en faveur des Soeurs rrifes. On s’en
eft appergu : on a crié, Ira/z, ball. E’Orateur, in—
fiitant, a voulu nous parler de leur utilite dans
les H6pitaux; on répondoit encore par des ball,
Jul/z. Pour appaifer ces cris, vil confent que les
Smurs grifes , confervées dans les Hopitaux , foient
au moins exclues de‘ toutes fonasions tendantesz‘t
l’inflrué‘tion de la Jeunefl‘e. La. conclufion efi un
)rojct de Décret portant , 1°. fuppreflion dc toutes
les Congregations fe’culiéres provifoirement con—
fervées par le Corps conftituant; 2°. exception
dcs Soeurs grifes pour le foin des malades feule-
ment; 3°. les Membres de ces Congregations re—
mettront , aux Municipalités refpeéhves , une liflc

Adams laquelle ils feront mention de leur age, du

"temps ale lcurs fervices , 83o; 4°. il fera ouvert
~un autre regifire fur lequel s’infcriront ceux qui
'Vouldroient jurer'tk fe defiiner 51 l’Enfeignement
‘ ub ic. ..

P Un Evéque conflitutionnel s’ap percoit qu’on ou—
blic de fupprimer aufli les Péniten’s dc toutes les
couleurs , & demande que mention en foit faite
clans le Décret general. Le temps nous upprendra
»1e Fuccés de cet-te motion épifcopale; lit difcuf—
fiOu du projct de Décret efi ajournée 51 an terme
prochain.

Sur la fin de la Séaucc , les~ Miniflres out pré—

:3

fenté quelques obfcrvations. Celui de la Marine,
fur la revue générale ordonnée pour le 1; Mars;
8: pour laquelle il refie bien des articles a regler;
Celui de' la Guerre, fur les retraites a décider pour
les Commandans des places. M. ROuhier répond 31-
l’un , qu’avant dc régler 1e fervice , i1 faut favoir
qui le feta; 8e qu’il n’y a pas , daus tous les ports
de France , trente Otficiers , ce qui ne feroit pas
abfolumeut l’éloge de la COnfiitution , qui nous ea
rive. ‘

M. Albitte répoud a l’autre que les commande-
mens de place ne font que desmangeriex. On éclate
de rire; néanmoins les obfervations des Minifires ,
font renvoyées aux Comite’s. ,

M. Marbot fait encore un rapport fur la contre«
Fad'tion des Aflignats , fur le difcre'dit effrayant de-
cette monnoie. Pour remédier a cet inconvenient;
31 propofe un point fecret , qui ne feroit connu que
des Commilfaires de I’AITembiée, de l’Artiite 8: du
Roi. L’expédient eff admirable pour lc Roi, les
Commill‘aires 8c l’Artil‘te. Mais, {i 16 ficret refle
fecret pour le Public , en ferons—nous moins trom—
pés, nous autrcs, .gui ne fervns p.18 du fecret?
L’impreflion _du rapport, quiAne fe‘ra pus celle du.
point fecret , répondra peut-etre a -1’objeéhon. '

Séarzce du Samedi ll Féwie.

Un millier de Payfans inveflit la Ville de 'Noyon,
8c s’oppofe a la circulation des grains ....... Pref-
que tous les Ofliciers du Regiment ci-devant SoilL
fonnois ont émigré a Chambéri ...... Un Citoyeu
de Cahors avoit envoyé un jeune homme a fort
fils, qui fe trouvoit a Ath parmi les Emigre’s,
pour l’engager a- rentrer en France; l’Envoyé du
Citoyen de Cahors a été pris 8c mis en prifon.
C’eft par ces nouvelles fucceflives que s’ouvre la.
Séance. La derniére excite quelques clameurs contrc
I’Empereur 8c 10 Miniflre qui néglige de rendre
compte de ces aé’ce's arbitraires exercés fur dcs
Francois. Sur la propoiition de M. d'Aveirhoult ,
le Pouvoir exécutif efl: Charge d’obtenir la liberté
du jeune Envoyé dc Cahors, 8.: la difperfion'du:
mfi‘emblement des Francois a Ath, s’il cfl réelg,

La nouvellc Garde du Roi dcvoit fe rendre :‘L
111 Municipalité , pour y p e‘ter le ferment civique ;

unc lettre ‘dc M. le Maire fait obferver a PAL,

  

  

[In]

f‘embléc que, luivant un article de la Conl’citu—
tion , cette Garde ne peut étre require pour
aucun l‘ervice public , étant uuiquement deltinée
pour le Roi 5 que la formule du ferment ’preté
par les troupes de ligne, porte quils obeiront
aux réqnilitions des Autoritcs conltituees. La
Garde dn Roi, demande M. le Maire , fera-t—elle
tenue an meme ferment .> quelqucs débats s‘e’levent.
La qucl‘rion ell renvoyée au Comité de Légilla-
tion.

Un lettre, de M. de Brill'ac, annonce que lc
nombre de la Garde du Roi ’n’excede nullement
celui qu’avoit fixé la Confiitulion, que les bruits
repandus 21 cet égard, font failx; mais , que 1%-
tat de cette Gardc ne pourra ctre prelente que
daus quelques jours. . ,

Le Comilé Militairepropole un prOJet de De-
crct 2 portent, qu’il lera donné aux Volontaires
& Solrlat de ligne, aux ordres Lie MM. Rocham-
bean Luckner &' la Fayette deux rations de Viande
d’un quarteron chacune,en retenaut pour chaque
ration quinze dcniers. M. le Picapporteur obferve
que les Bouchers 1‘efiifarit d‘elre payes en Afli—
gnats, les Soldats étoient‘expofes a manqucr de
’viande , ce qui rendoit la melure propofée ab—
lolument uécell‘aire.

Parmi divers objets de liquidation que l’Al’l‘enr
blée de’crétc, nous remarqnons fept cent charges
de Perruquiers liquidées; le tout montant a un
milliard trois cent foixante neuf millions fept cent
quarante livres un fols quatre deniers.

M. Cambon profite de l’occafion , pour obferver
que la liquidation des Oltices de Notaircs An’a pas
été faite fur le meme pied queles autres. Le Rap—
port 85 l’examen qu’il demandelur eet objet,
,(‘ont renvoyé an Comité , aufli bien que la liqui—
dation du Due de \Vikfiein, follicitée par le
lilinifire de la Gu‘erre.

Uue lettre tlu Roi fait oblerver a l’AlTemblée
que le Corps des Gardes Suill‘es , n’exiltant plus
que provifon'ement , elt depuis quelque temps fr
la charge dc la Lille Civile, 8: cela contre une
difpolition de la Loi, :1 laquelle S; D'lajclt'é
contreviendroit involontairement , s’il n’étoit pris
d’autres mefures pour la folcle de ce Corps.

Le Minillre de la Guerre fait fentir, I1 cette
occalion , la néceflité cle renouveller les capitula—
tions avec les Suilles dans un temps oulzl guerre
devient tous les jours plus vrail‘emblable ; il eon—
:‘irme la nouvelle des Ofiicicrs de SoilTonnois qu’il
s’occupe :1 remplacer, mais il répond é'tre en—
core incertain fur le depart des Ofliciers du Re—
giment ci—devant Champagne. Un des Membres
apropofe dc decrdcr fi la délertion des O‘rliciers
in: les fonmcttera‘ pas aux memes peines que les
jimples Soldats. La quellion préalable e'carte cette
Noticn; .celle fur le Serment de la. Garde du
Roi ell aJOLlrnéc.

 

 

MELAuees

A c6té des nouvelles ol’ricielles venues de C0—
,blentz , [pus la datc dcs :6 8c 27 Janvier, 8; It“?

a l’All'emblée Nationale, rapportons ici les nou"
velles particuliC-resJ datées du 3 Février. Voici
l’extrait de p-lulieurs lettres.

<< ll n’y a done plus de doutc que Leopold
preud le plus vii" intérét aux all‘aires de France;
plus de doute que les troupes l‘ont en marche dc
to‘utes parts; on vient de rencontrer les quinze
mille hommes qu’il envoie an Roi de Sardaigne ,
dans le Tyrol, 8c je vicns de lire une lettre écrite
par. un Oflicier dcs ChalTeurs ’J‘yroliens , qui
mantle : p<< Nous avons envoye recruter pour nos
compagmes; nous ferons prets incell‘amment, ainfi
que nous en avons reg‘u l’ordre ». Rien n’clt plus
allure que la guerre. Quutorze mille Hell'ois arri-
ventfr huitlieues d’ici lous quatre jours ....... Enlin,
l’AmbzilTadcur dc ‘Léopold, le Baron de \Vellphalen,
ell arrive ici le 3I , & a éu- prefenté le lendemaiu
avec tout l’appareil d’ulage. ll don aller a. Mayeucc
86 31 Bonn (lieu de la réfirlcuce dc l’Eleéteur de
Cologne) 8: revenir ici faire la fienne. lies liabitans
dc Coblentz n’ont pas cru , julqu’fr ee moment,
que l‘Empereur fe decidat a l'ervir la caufe des
Francois. Mais :1 prél'ent on nc pent plus en
douter, & la JOlC el‘t dans tous les coeurs des
Emigrés, dont le uombre augmente cliaque jour.
Il paroit prefque certain que les Princes, $1 leur
téte, former-out unc armée d’obfervation. Tant
mieux , difent les perfonnes lenfées , il fern plus
glorieux pour les généreux defcendans de HenrilV,
rle reconque’rir lcur patrimoine fans verfer une
goutte de fang de leurs Sujets. Lail‘l‘ons aux Etran—
gers répandre celui des rebelles, 8c aux Boureaux
celui des faétieux. On efpere ici revoir la malheu—
reule France dans le courant de Mai au plus tard.
Chaque jour V11 opérer un développement bien
intércllunt, i1 en el‘t temps , mais l’efpérauce
aliinente le courage. Le Comte de Luxembourg
ell: ici depuis plulieurs jours; on ne fait pas trop
comment i1 fera reen au moins des Gardes du
Roi .......... Les Princes ont été incommodés , mais
ils vontA parfuitement 51 préfent. M. de Ste-Croix
ne par01t nul part. On avoit fait courir le bruit
qu’il étoit parti, mais il n’en ell rien».

<< J’arrive, dit—on dans une leltre de Coblentz,

Tons la méme date que la précéiente , 51 l’inltant

dans cet Arlenal des foudres vengerell‘es. J’ai V'Ll
Son Altell‘e Eleétorale i 4 heures, M. le Mare’chal
dc Broglie a 5, 8c les Princes 5L 6. J’ai e'té comblé
des bontés dont les Princes -in’ont honoré. Ils

.connoifient tous les malheurs dc ma l‘aniille, 8:

ils font entrés avec moi dans les details les plus
confolans. On elt alluré ici de la narche dcs
troupes Prull’iennes. Quant aux troupes de l’Em—
ereur, nous en avons 1a certitude par nos yeux.

'Un Courier de Vienne & un dc Saint—Petersbourg

font arrivés ici, l’un hicr 8c l’autre aujourd’l‘zui ,
avec les meilleures nouvelles ».

<< Tous les jours, (lit une lettre dc Stulgarl ,
du Ir Février, 0n voit puller par Carltad 8: lcs
villages des environs, dcs Soldats dc l’Empereur
déguilés. lls vout en troupes dc dix 31 douzc.
J’ai parlé Er quelques—uns d’eux; 8c ils croient étre
furs qu’on les delline 51 marcher contre les factions

.de France ».

L Au relic la meme lcttre nous apprend que le

 

 

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Due de Wirtemberg fit partir de Stutgard , le 29-
Janvier, un détachement d’lnfanteric 86 un déta—
chement de Dragons 8: dc HuiTards , pour les con—
trées de la Forét noire. Ils feront bientot fuivis
par d’autres de’tachemens plus confided-ables , avec
l’Artillerie liéceifaire. L’intention cluDuc cit, dit-
on, d’empécher le Corps «le Mirabeau d’entrcr fur
les ter’res de Wirtembcrg.

Les memes préparatifs hoitiles s’accumulent ega—
lement fur les frontiéres d’El‘pagne 5 tous les jours
i1 y arrive dc nouvelles troupes Efpagnoles qui
brulent de venger les Catholiques des Provinces
Me’ridionales de la France. La plupart dcs mal—
heureufes Victimes de la perl'écution {'6 font re-
tire’es en El‘pagne ou elles font accueillies avec
les témoignages les plus obligeans d’liumanité &
d’liofpitalité. Les Calviniites, fans doute, pour
fe vengcr du mal qu’ils ne pcuvcnt pas faire aux
Efpagnols, ont échauifé les el‘prits des brigands
2‘1 Marfeille, des particuliers fe font permis d’ar—
racher les armcs d’Elpagne qui étoient l'ur la porre
du Conful de cette NZLUOI’I,(‘:\" de les fupendre au
carcan. , .

Pendant ee mouvement general en Europe contre
les rebelles de France , les lettres dc Strasbourg ,
clu 6 Février, nous peignenr cette Ville livree ‘a
oes orgies continuclles. Luckner, Marechal Fran—
cois, a renvoyé le 6‘“6 Bataillon des Chaileurs
au Fort—Louis, 85 7me a Bifchwille? parce qu’ils
font trop Arifiocrates pour Strasbourg.

M. Valence, Muréc-hal—de—camp , continuent
ces lettres, a donné un bal, Vendredi dernier;
on a danl'é la contre-danfe-ya in; & l'A/ngoé/é,
Le fouper fut aufli patriotique : les domeltiques
n’entroient 'amais dans la Sallc‘,'fans chanter le
premier ver et du cantique fédératif, all! ya ira.
Aprés le fouper , Mme Valence deina’nda au Ma—
réchal Francois s’il ne danferoit pas. — flforfleu
oui , Aladunze, je veux danfer zmpetit pA IRA.
D’autres Oificiers ont aufli donné des bals, entrp
autres, ViétorBroglio 3 21 une de ces fétes;.t,b'us
les Convives qui étoient venus avec des cocardes
nationales , furent fort étonnés, en reprenant ff
leurs Cllapeaux, qu’ils avoient placés dan d9. emf ~
brfifures dc fenétres-, dc n’y plus retrouver 'dé'c‘o-
cardes. M. Nadal remplace , daus le commande—
mcnt de cette ville. M. St—Paul qui a donné fa.
démiflion :1 la fuite d’une Vive altercation avec
(le Maréchal FranCOiJ. Nous apprenons dans l’inf—
~taut , de la maniére la plus authentique, que le
digne ex—l’re'lat de Périgord a été accueilli a

ondres, comme nous l’avons déjz‘r annoncé , c’efl—

vva

‘a—dire fort mal. Pitt lui a poiitivement iignifié

qu’il ne vouloit a'ofolument entendre parler d’au—
cune eprce dc ncgociution aveclui. Lord Greenville
a encore mis moms de mefures dans l’e’loigncment.
qu’il lui a témoigné pour toute communication

’avec un homme dc fon epr-ce. Enfin la Reine

cl’Angletterre a dit clairement qu’elle ne pouvoit
joutenir lu VLIC d’un pareil monltre daus fon Etatu
L’objet clu Voyage de ce Miliionnairc Jaco—Feuil-
lantin étunt tout—i—Fait mauqué, on dit qu’il fe

:propoie dc refler 51Londres , pour y vivre Sr

l’abri dc la liontc, pour ne pas dire pis, qui l’at-

'tcnd dans Ion propre pays. On débite, au refle ,

[175.]

 

qu’il n’clt pas fans moycns 5. Londrcsg car fon
féal Chevalier, M. de Biron , dit-on, ayant été
appréhendé au corps par ordre de les Créanciers
en Angleterre, l’ex-Pre’lat révolutionnairc s’cfi
porté fa caution, &-a meme payé pour lui
50,000 livres. A demain do; déuu'l; encore plus
pojirifk. ‘ ,

Suivant les lettres de Rouen du 2 Février, les
Elecieurs font convoqués pour proccdcr , 16 2.6 , a
la nomination d’un Evéquc dc ce Département ,
d’aprés la‘démiflion dc M. Charicr.

11 paroit- depuis deux jours une brochure de
31 pages i/:—8° , lous ce titre : Condorcet convaincu
z/e plagiaz , an Reprzire légifliuif: Par L. M. D. C. B.
A Laufaune , 17925 255 a Paris, chez les Marchands
de Nouveautés.

Depuis long—temps, on 'ne cei'Te de nous dire
qu’il' y a des traitres aupres des Princea Coblcntz.
'l‘ous les Papiers pulrlics ont retenti de la nou-
velle du rcnvoi 'de M. Chriliin, Scm-e'taire de
leur Conl'eil. Cet liomme étoit étranger & Cal-
Vinifte. C’e’toit pour bien dcs gens, qui nc peuvent
oublier les maux que nous'a faits le Minifirc
Necker , dc fortes raifons de le voir d’un mauvais
oeil, 8: dc delirer fon e’loignemcnt. On ajoute d’ail-
leurs qu’il communiquoit, a l’Allcmblée Nationale ,
tout ce qui fe de’crdoit au Confcil des Princes.
M. de Jaucourt a été foupgonné meme trahir la
caufe_ des Emigrc’s , i1 en a été pofitivement
acculé par un Gentilhomme Corfe. Peut—étre i'e
laVera—t—il de cette inculpation , en face des Tri-
bunaux ,qui exigent plus que des conjeéhrres trés—
bicn fondées? mais elle laifTe toujours i‘uppofer
que les Princes font en butte :‘1 l’intrigue, :‘1 l’em—
bition; 8: que, fans leur union , l’immoralité dc
quantité deFrancois qui les environnent les ren-
droit le jouet de l’Europe £5 les feroit to‘mber
dans tous les piéges que leur tend la democratic.
lnlin ces Princes infortunés, jettés dans un af—
freux tourbillon d’ziffaires avec l’inexpérience dc
l’abfolue nullité on on les tenoit. :‘1 Verl‘ailles;
forcés. de fe mettre a la téte de Francois dont

yeure partie, 31 la vérité,nc fe iignale que

r on devouement , mais dont un grand nombre
{e croit appellé .51 dormer (les lecons aux Rois 8c
31 régir les Empires , ces Princes , dis-je , ont pu
trouver des coeurs, ali‘cz ingrats Sc des efprits
aii‘ez pervers pour préfe’rer les bonucs—araces ou
fa reconno ,ance de nos [.égiilateurs dii Mancge-
Oui des gens a. qui’les Princes avoient cru pou—
voir donner leur confiance, ont ol‘é traliir leur
fecret Sc le vendrc a leur plus cruels ennemis.
Cette Brochure n’a d’autre but que.de dévoiler
cette infame turpitude. On avoit lu dans le Cora-
feil des Princes 1c Manifefie que les Souverains
de l’Europe fe propol‘oient de faire pnblier, lors
de leur déclaration dc guerre aux FaEticux dc} la
France. Un homme non moins difiingué par {a
naiifance, flue par fes talens , & dont nous avons
fait connoitre avec éloge une production inté~
rell‘ante , ardentfi fervir les Princes, adécouvert
que la copie de ce Manifefie avoit été envoyéc
a l’AlTemblée Nationale , 8c que M. de,Condorcet,
prevoyant l’efl‘et que cette piece pourroit pr0*
dune ,pour détromper 3c éclaircr le Peuprle , en

   
       
     
   
       
     
    
     
     
         
  
  
  
  
  
  
 
  
   
 
 
   
 
   
  
     
  
 
  
   
  
   
    
     
  
   
 
   
  
 
  
  
 
  
   
   
 
 
 
  
   
  
  
 
 
     
 
 
   
  
   
  
   
    
   
  
     
   

  

 

[I76]

:1th fuivi 16 plan 5x emprunté 1e ton 8: lesex-
prcflions mémcs, dams Z’.ch[fe’[/<.’ dc Z’Aflémblée
filrziiljlldld dc France aux 83 Departcmenx 116 cc
Raymund , fur la Déclarmion dc guerre. L’Autcur
rapproche'ces deux pieces dans cette Brochure ,
8c les :1 [ant imprimer fur les pages oppofe’es en
regard l’unc dc l’uutre. Nous en extruirons les
pzrtfages fuivans pour mettre nos leéreurs 51 mémc
dc juger du plagiat 8c de la. l‘upercherie.

M’anifqfle. Les droits dcs Nations ofl'enfés, la.
dignité du Peuplc Frangois outragée, l’abus cri-
minel du 110m du Roi, que des impoflcurs font
fervir dc; voile 3. leurs projets.

(Lirefflc. Les droits des Nations ofl‘enfés, la
dignité du Peuplc Frangois outragée, l’abus cri-
m‘mel du nom du Roi, que dcs impolteurs font
i‘ervir de Vol.1: .‘1 Ieurs projets :léfuflreux.

fifuzzifi'J/C’c. La defiance que des bruits finifircs
entreticnnent clans l’Empire Franeois , les ob —
icicles que la définxx oppofc an retour de l’ordrc,
les moyens cle mrruptron employés pour e'grrrer,
pour férluirc lo: Citoyens.

Arqufle. La défiauce que des bruits finil‘tres eu~
trctienzv...._r duns [out l’lfimpire, les obflacles que
1:1 dénance oppofc i Z’exéumion 11c; Loix G an
rérubliflémaut r11; crédit, les moycus de corruption
cmployés pour égarer, pour féduire les Ci<
toyens. -

ILLz/zz'fiflc. Les inquiétudes qui agitent les habi—
tuns des frontii‘res, les maux uuxquels les ten-
tutives les plus vaines 8: les plus promptement
étoull‘ées pourroientles expol‘er , les outrages que
font aux Citoyens puiii'hles les méchans toujours
iinpunis, l’iuful‘ec fzrite 5L tous les Rois, dans la
pcrfonne fucréc dc Louis XVI , lrr néceflité de ne
pas luiiTer aux rebelles le temps d’zichever la dif—
folution dc toutcs les parties de la France;- tels
font nos motifs. .lumais il n’en a exifié de plus
juflcs & de plus prcllhns; 8:, dans le tzrblezurque
nous cn laifons ici, nous avons plus attenué
qu’exagéré nos injures, 8c les muux de la Franee,
imus n’avons pus bel'oiu d’exciter l’indignution
publique; dcpuis long-temps nous contenons la.
notre, Sc celle de nos fidéles irrjcts. ‘

Adrqflé. Les inquiéturles qui ugitcnt lcs habi—
taus des frontiCres, les maux auquels les ten—
tatives les plus Vzrincs ‘0: les plus promptement
zepoui/Ecs pourroicut les cxpufcr, les outrages
inrpzmix qzr’ilr on: (prozwc’s flzr les fines 01‘; [ex
,F/uzneoix révolrés [ml/vent 1m rzfyle, lunéceflité (l6
vne pus lzrifi'er aux rebellcs lc temps d’achever [cum
lirégufrlhfi‘, ni «la fir citer r'r _Z:'zrr Patric (ls: cmze—
mix plus dangcrezm; tcls {out nos motifs. Ja—
m:1is;il n’en a exilh" de plus juf’res 8: dc plus
‘Hrcil'uns; 8:, duus le tableau que nous cn fai—
i‘ons iei, nous avons plus atténué qu’exagéré
nos injures; nous n’aVous pas befoiu d’cxciter
l’indignuiiou dcs Citoyeus pour e'mr’lnmmer leur
courage.

Du Haws , Jrzm'ier 1792. Le uouveuu Curé (l6
3. lfrungois dc (cue VillC‘, Vieut d’époul‘er lzr Ser-

vante d’un de fcs confréres , Curé de Granville; c'elt
ce clernier qui a fair le muriagc , qui 11 difpenfé dcs
trois bans. Le Peuplc qui n’enteud point la rail—
lerie fur l’incontinence des Prétres , u Challé 8.:
IC conflitutionnel 8: far belle compngnc. Les voilfc
contraints d‘aller cherclier fortune ailleurs , avec
une repetition dc Sermcnt. Elle ne peut lui man~
quer.On annonec qucle marieurvaéprouverlé mémc
fort. Ses paroifliens n’en veulent plus. On n’eutcnd
parler que des rejctLOns de ces prétendues alliances.
Ce feta fans doute un moyen de peupler l’églife
conllitutionnelle.

 

DU 11 FEVRIER '1792.
PAIEMENT DES REJTES AV L’HGTEL-DEVILLE.
Six Janie/1r moi; (1e 15791. Letti‘c C.

COURS DES CHANGES IETRANGERS 5. 6o jours cle date.
Cadix, 27liv. f.

. . 5.. 3
Amfierdam , 30-; .1303. A
Genes , 170..

Humbourg,’5;;. .

Londrcs, 16-53:.L1VUUI‘116 , 180.

Madrid, 271w. f. Lyon , P. Rois, 15.3 p,
B 0 U n s E.

Aé‘rions des Indes de 2500 liv. 204040.413. zg,
Portion de 160011V 1370.68.
Portion cle 312. liV. IO i‘ols............... 27;.
Portion de iooliV..............................
Lotcrie d’,Oé‘Lobrc,i4oo 1w
———Sorties
Emprunt d’O&obre de 500 liV............ 457..
Emprunt de Déc. i782 , Quit. de fin. 23.43.3341,).
—-bortics
Emprunt de 12.; millions, Déc. 1784. 433.34%.
—-—‘Sorties........................
Emprunt de 80 millions, avec Bulletins... . . . . . . . .
-——Suns Bulletin...............................
~—Sorti en viager.....................'........
.Bulletins......................................
Reconnoill‘rmce dc Bulletins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

~— Sortis

 

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'Aélion nouv. des Indes. 1330.31.40.45.38.47_4g,

Cailfe d’ElCOIii})te.. 38§o.4540.60.58,”.5047.
Denni—Caiile... 1910.19oo.§.15.zo.2;.zo.15.r8.
Quittance dcs Eaux de Paris..... 460.55.50.40.
Emprunt dc Novembre I787, i 5 p’ 3.

~214our§

Emprunt de‘8o millions, Aof‘rt I789. z.Ii—.§.z§.3p.
AlTuranee contre les Incendres.438.40.38.40.4r.

All‘urance 21 Vie. . . . . . . . . . . . . . . . .. 568.70.75.70.
,__.__.

Com-s riCJ‘ Afl‘lgmzrs de 1;; rue Vivienne, (le 11 Février.
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X’Im'rum; ii c1? , pnu r 11>: :mm , (l: 15 Iiv. pour I (IrisJ
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POP-'1‘ , .‘I. 171. la Direfilcur du friurnnl'. Gr‘nu'ral, pal-Mr. FONTENAI 1

iv. pour Paris , 8: 36li1'. [your 1d

' i8 liv. our la Province fish [[12 four' mois our Paris' 8: do
I7 z 9 l. 1 1 P )

 

 

 

 

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