xt7pk06x1206 https://exploreuk.uky.edu/dipstest/xt7pk06x1206/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1832 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1832 1792-02-28 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1818  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1902 Journal Général de France, 28 February 1792 text Journal Général de France, 28 February 1792 1792 1792-02-28 2023 true xt7pk06x1206 section xt7pk06x1206  

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JOURNAL

PAR’M’. FONTENA‘I.

GENERAL,

 

 

,Du JWardi 2.8 Fe’vrier 1792.

 

u:

MM. les SDUSCRIPTEURS , dont l'abonnemcnt finit i la {in de cc mois, 8: gni defircroient le renouvcller, font Prie’s dc
fairc connoitre inceszment leurs intentions, afin qu'll n'y ail Point el’intcrruption dans lc fcn'lce.

 

ASSEMBLEE NATIONALE.
SECOND]: LEGISLATURE. ‘
Séance du Luml; 27 Février. 3

LE Miniflre ,de la Marine avoit imagine qu’il
feroit 32—pcu-pres inutile de réunir le Corps de 13.
’Marine avant les Loix qui doivent fixer fon or-
ganifation Le Comité de la Marine ne congoit
pas comment cc défu'ut dl’organifa-tion pent em—
e‘zet 11 revne qénérale de ce Corps. En eonfé-
quence l’All'emljlée décréte qu’il n’y a lieu a de-
libérer fur les obfervations du Miniltre; 86 la re-
vue du Corps , fans organifation , ell: fixée au 15
Mai proc-hain.

A ce mot‘ de Jl/Iiniflre de la Alarine, M. Rou-
hier a. vu reparoltre fa proie. De nouveau, il sfé-
lance fur elle, ou plutot fiir le Comité de ll a-
rine clont il r-eleve la négligence. Ce Comité,
chargé de pre’lenter des obfervations fur la con-
duite du Minillrc, ne s’eft pas encore acquitté de
ce devoir, peut—étre un peu re’voltant pour cer-
taines amesg celle-de M. Rouliier ell: un pcu moins
l'cnlible. Il demande que fi le Comité ne préfente
incelfnmment ces obfervations , tout anti-e Membre
de l’Allemblée foit autorifé 51 préfexuter les fienncs.
L’All‘emblée écoute la motion 85 la rcnvoie au
Comité Central, pour étre mile :1 l’ordre du jour.

Une qnefiion relative an Décret fiqui met les
bicns d‘es Emigre’s {ous le mainde la Nation
ell encore renvoyée an méme Comité. . .

Ma Palleret annonce 51 l’AlTeinblée qn’on fe
difpute fa perfonne; que les Citoyens de Paris
l’ont placé fur la lifie du Jury; que M. de Conv
dorcet a teen 1e meme honneur. [l demands {i les
fonétions auanelles on l’appelle. font compa-
tibles avec cellcs qu’il a la gloire d’exercer commc
Député 31 l’AlTemblée. Sur les obfervations de M.
Bigot, l’AlTemblé-e décidc que ces deux foné‘tions
font incompatibles.

M. Marbot, Rapporteur du Comité dc l’Ex—

'traordinaire , propofe un projet de Décret, dont

voici les principales difpofitions.

1°. Tous les Affignats afiuellement en circula—
tion on en fabrication , excepté ceux de 25 “V.
excepté les coupons de 50 fols 8: au-dellous,
feront fucceflivement échangés contra des Allignats
tels qu’on nous les promet, c’efl—Ez—dire, inimi—
tables , incontrefaifables , tant ils feront parfaits!

2°. Il ne fera donné en échange que des Affignats '

des trois coupures fuivantes, favoir , de 50 liv.
de 25 11v. 8: de 5 livres. ‘
3°.I.eséclianges commeneero‘nt ”at les Affignats

'l; 2000 livres, 8c s’étendronj: uc‘ccflivemcnt ‘1

ceux ,?1ooo liv. ainli dc fuite, jul‘qu’aux der-
nieres" oupures, non exceptées par l’article pre-
mier.

4°. Un Décret‘du Corps légiflatif fixera pour
chaque le'rie l’époque de' l’échnngc.

M. Philibert vouclroit réduire a 900 millions la
fomme des Aflignats en circulation. Il voudroit
fuppléer au furplus de cette richelle publique par
des annuités. M. Pliilibert a pour ce beau projet
de biens bons , mais aufli de bien longs argu-
mens. Il a dit; l’AlTemblée l'e reveiile , 8: décréte
l’imprcflion du dilcours. .

M. Ifnard voudroit qu’on s’occupét de la quelL
tion générale,pour le réta’blillement du crédit des
écus en papier. L’Afl'emblée renvoie fa propofition
au Comité Central. ,

M. Hoffmann a vu 5. Amfierdam uneCailI'e on
les particuliers dépofent lcur's bijoux , leur' ar-
gent , 8: regoivent en échangc des mandats fur
ce depot. M. Hollmann voudroit pouvoir dépo—
fer fes bijoux , {on urgent , fur~tout les aflignats
dans unc Caille i-peu-prés femblable. Cet éta-
blillenlent lui paroltroit fur~tout excellent pour
mettre é l'abri {on porte—fenille. L’All‘embléc dé‘
libérera un jour fur la motion. Elle envoie, en
attendant, le projet mnrir/ aux Comités.

 

MELANGEa
Remexons l‘liifioire de la malheureufe anarchic

 

 

“A: M" 3;“-.. _:

 

  

 

 

 

 

[‘238‘]

fous laquelle nous géniillons. Nous en reccvons
de tous les cotés les traits les plus affligeans 8c
les plus honteux pour l’humanite’. Conful'tons notre
COrrefpondance. . .

Voici ce qu’on écrit cle Portiers , du 17 FéVrier.
« Il ell arrrvé la femaine derniere un accident

épouvantable. M. Feideau , fre‘re dc Madame de ‘

Beauregard , a été all‘afliné dans {on chateau de
la Coulfaye, prés Brelfuirre, par une troupe dc
brigands , qui font entrés chez lui, :1 main armée,
entre 7 8c 8 heures du foir; un Cordelier qui
étoit chez lui, a eu le meme fort. La maifon a
été pillée& tout l’argent volé: la meme femaine
les mémes horreurs fe font commifes :‘1 deux lieues
de Chatellerault. Les droits des brigands font ii
étendus que les honnétes gens ne favent plus oi‘r
fe réfugier , 8: vont fuir les campagnes pour s’eu—
tafl'er dans les villes qui ne font gueres plus fur-es,
vu l’immenfité-de pauvres fans relTources qui y
meurent de faim ».

Une lettre de Velay , du 15 Fe’vrier, nous retrace
ainfi les afles de civxfme , par lefquels les Patriotcs
de Velay Viennent de fignuler la rin du Carnaval.
‘1 ll falloit que le mot du guet fut bien donné ,
puifquc , dans la méme quinzaine , prel‘que tous les
I'Orutoires Catholiques au uombre de plus de 90 ,
ont été infultés , ou pillés , ou démolis , ou brilléss

dans plufieurs , les Vales facrés ont été volés, fans

qu’on ait pu favoir ce qu’étoient devenues les
i'uintes Eipeces. Au Puy oz dans quelques autres
endroits on s’cfi contenté de mutiler les Crucifix,
8c autres images Suintes expofées dans les rues i
la piété des Peuples.Toutes ces prouefl'es'civiqu'es
out eu lieu prelquc par—tout en rnéme temps, 8;:
2: la fuite d’orgies; le pillage des maifons ~ 1; quel‘r
ques riches Catholiques , 8.: une .dillribu'tio Cd'Afli-
gnats out défrayé les Patriotes. Les principaux
afteurs de ces laturnules font connus , 'quoique
plufieurs eufl'ent pris la précuution dc fe de’guiler.
Les Catholiques toujours extremes, comme on le
dit, l'e l‘ont bornés £1 les dénoncer au De’partement,
an Dillriél 8: aux Tribunziux; car, par un relte de»
leurs anciens préjugés , ils ont encore 1a bonhom-

mie de croire '21 la Juitice , 85 ils peuvent s’attendre,

de l'c 1’21 voir rendre , puil‘que les nouveaux Prétres.
dc 'l‘hémis viennent dc Venger avec autant d’éclat
que de l‘évéritél, l’honneur du Pontife de la Hume-
Loire,‘ outrage dans la perfonne d’une jeune 86
jolie Dame , Patriote, a qui on a reproché publie
quement de coucher avec led1t_Seigneur. Cette
édiliante procédme a été pourfuivie, inftruite 8c
jugée dans quaranre-huit lieures. MM. les Jacobins
de Paris vont fans doute s’applaudir des triomphes
de leurs Eléves dans nos contrées. Je crois ccpen-
dant devoir les avertir que leurs fuccés font en—
core ici bien médiocres. Le Peuple gle nos mon-
tagnes ell loin d’étre mfir pour l’athéifme, auquel
on le méne trop brufquement, 85 le 'produit le
plus net de toutes ces furcurs civiques ell d’ée
lendre 85 d’allermir les racines déjfi ii pro,-
fondes du Catholicifme. Toutes les trompettcs
Patriotes ne manqueront pas de proner les exploits
de nos Ciubilles; 8: D:eu hit comme ils vont
)rodigucr uux pauvrcs Cartnoliques les rares épi-
Lhétes ‘de fqnurigzze: ,flmaréjé:_& flmanflms, felon

1c nouVeau Dié‘tionnaire; 8: en effet ils les méritent
puifque c’efl: uniquement leur amour pour la RC?
ligion qui les empéche de mordre au plus faint
des devoirs , l’infurreflion ; 8: que , quoiqu’ils l'oient
icivdans prefque toutes les paroill‘es plus de-trente
contre un, ils n’oppofent aux bayonnettes des
tyrans qui les vexent, les pillent &: les brillent,
que les armes plates d’une douceur inaltérable 8C
d’une invincible patience. , A

« Nous apprenons clans l’inflant que la meme
fccoull‘e s’eil fait fentir dans le Forcz 8: dans les
Ccvennes. Lorlqire M. 16 Garde—du-Scez-u apprendra
les détails, il fera. flulté, comme il doit l’étre ,
des fruits heureuxde fes éloquentes proclamations
8: fur—tout dc l’afl‘urance qu’il nous donne avec
emphafe, que le Roi_.des Francois eff pleinement
futisfait des pouvoirs que la Conl‘titution lui de—
legue pour maintenir la' liberté, la paix 8.: le
bonheur *des Peuples ».

« Vous inferez , Monfieur, clans votre Journal,
les crimes que produit l’anarchie, il l‘eroit bien
temps que les Pouvoirs fe re’verllall‘ent :‘1 votrc
Voix. On me mande 'aujourd’liui (211 FéVrier)
quc deux Bourgeois 31 St-Ceré en Querci , ont été
égorgés clans lcur lit; qu’un troilieme'l’a été 1‘1
Leiniut, ES: une fille a été noyée 51 Maurs en.
Auvergne ». ‘

« Les Catholiques de-Blois,~ dit unc lettre clu
9.1 Février , n’uvoient que l’Eglife de l’Hotel-
Dieu , lorfqiie lc lieur Nrirfc , Vicaire Epifcopal ,
les en a fait déferter par les ordres du Departe—
mentrSans Temples, la plupart entendoieut la
Meife—chez les ci—devant Vicaires de St-Honoré ,
lorfque leurs pas furent découverts par la neige.
Le lieur Liver, Secretaii‘e du Département , fe rendit
chez eux. a jl-Iunicipalité a rccu aufii-tot , l’ordre
de cadenacer la Chapellc; & nous fommes au-
jourd’hui fans Culte , n’ziyant que Dieu pour té—
moin de notre innocence; bafi'oués‘, perfécutés,
infultés, maltraités : l’on nous menace cle piqurs
8c de lanternes. Bon Dieu! quand cela finira-t-il? D

On a encore plus fait' dans le Département ric
Maine 8: Loire. Voici l’arrété gui y a été pris,
contre toutes les loix de l’Etat.

« Tous Prétres non allermentés feront tenus dc
fe rendre dans la huitainc , au Chef—lieu du Dé-
partement , & d’y fixer leur demeure.

» La Munici'pulite’ tiendra un regifire particu—
licr , :1 l’cfl‘et \{C confiaterlelieu du domicile d’od
fortent les Prétres non~allcrmentés , 8c le nom de
la maifon qu’ils choifiront pour habitation? dans
la ville d’Angers. . ‘

» LEJAP/é'n'df non—qflermenrér fe renrlront tau:
lax jour: , d disc have; (In matin , dart: Z’enzlroin
quifera defigné pour ante/2.1m Koppel nominal qui
fin; jézir. lls nc pourront s’éloigner au—dela‘i d’une
thflll-llfiue de la Ville, 21 peiue d’étre ramenés
par la force publique.

» Les Prétres non—afl‘ermentés,qui, danslahui-
taine, ne fe feront pas rendus au Chef—lieu du
Département , ferout conduits par les ordres cie
rla Municipalite du lieu qu’ils habitent, Sc depo—
fés :‘1 la maifon du petit Séminaire , ainfi que ceux
gui manqueront ifdeux appels confécutifs. . .

» Les Municipalités qui n’aur‘ont pas execute

 

 

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I 2-39

le préfent arrété fur les Prétrcs non—aliermentés ,
habitant leur territoire , l‘eront perfonneilement
refponfables des fuites qui réfulteront de learne—
gligence )». . A

'l‘ant d attentats contre les 101x nouvelles meme ,
excitent un eri générul d’indignation de'tous les
honnétes ~gens contre le nouveau regime. On
peut lire :‘1 cc fujet 8 pages 171—8", qui fe trou-
vent 5; Paris , chezx Mougie , Libruire au Pulais—
Royal, :rulerie de bois , N" 9.15 , fous le titre de
Cr; 11% Z’IIO'zneur Gale LL verité aux Proprifzairer ,-
par M. Jojép/z de BARRUEL—Bqu/VERT. « Proprie-
taires, y dit l’Auteur, qui quc vous foycz , gar-
ch"V\_)u5 de foutenir une faufie doétrine: [es
hammer qzzi n’onc RIEN ,. ne font pas vos
éguux ». » . »

Les excés de l’anarchie font portés 21 um tel
point quenous n’entendons purler que de rétrue—
tcrtions d’Eccléfiulliques qui rougiil‘ent de tenir
£1 un regime fous lequel Lous les crimes refient
impunis. . . V

M. Revel, Curé de la_ Ville de Lorgues en
Provence , Dioeéfe «file Frcjus , :1 dit entre autres
choices :1 fes Paroiflieus en‘ l‘e'rétruetant le 11 De—
eembre 1791 : '

« Obligé par- le ‘Déeret de l’AlTemblée confli-
tuante, du 27 Novembre 17gb, de préter le
Serment de maintenir la Conltittlti011 civile du
Clerge’, je me déeidai le premier Junvier E; préter
ee ferment fur cette chaire dc Vérité, dans la.
perfuafion intime que' la Foi Catholiq'ue 'reftoit
intaéte , 8: que l’AlTemblée ne touehoit qu’fz des
points de difeipline extérreure lul'ceptilqle_de Chim-
gement. " ‘

» .lies fultes de ce ferment m'ont amené EL re-.

- ‘\ r‘ A , I , .
connortre 1e nouvel Lveque -. u Departement. Mars
1e Szigneur, dams fa milc‘ncorde m’u delfille les yeux;
de'l'érieul‘es réflexions qu’il m’zi {hit fairs fur les
diviiions qui déchirent ion Eglife, 8: furles fuites
atlreufes du fehifme, auquel mam coeur a toujours
éte’ trés-éloigné cle coopérer , la doétrine ununime
dc prefque tous’ les Evéques de France in: la Conf-
titution civile du Clergé , doétrizre cormrmée par
le jugement du Chef VlllblC \lC l’Egl‘il‘e, m’ont
convaineu que ce ferment ,' qua j’ui pec'té Clans la
bonne-Foi, m’a cependmt conduit dsnsl’erreur , en
me faifant reconnoitre l’Evéque crmflitutiomze
du Dépurtement, tundis qua j’au‘rois LlU m‘en tenir
eonfizunment attuché 51 la communion dc M. de
Beuufi'et, mou Evéque. ‘

» Je viens , mes trés-chers‘Fréres . dans ee jour ,
pour l’honueur de In Religion , pour votrc edi—
icstion & pour la tranquillité de ma coufcience,
répucr , autant qu’il ell en moi , les luites de
mouerreur, en vous déelarant foleumellement que
je retraéte Ie ferment d’adhéfion 31 LL Conflituiion
civile du Clergé , qua i’ai prété fur eette cliaire,
le premier Junvier (lerriier, 8: tous les Rites de
reconnoiffzmce que j’ai-fait de M. l’EVéque conf—
titutionnel du Dépurtemeut; que je veux refler
e mltammcnt uniih communion de'M. dc Beaull‘et ,
mon légitime Evéque , 8c vivre 8e mourir dans la
l’oi 8c dans l’unité de I’Eglife Cutholique, Apollo-
lique 8.’ Romaine ».

« Tout les Citoyens Royalifics dont cettc ville

 

l

I

ell peuplée , ajoute une autre lettre de Lorgues', out
:dpplaudi Ix eette démarclie. Nous fittendons avec
impatience que les quatre Vicaires fuivent You
exemple. Nous elpérons que leur intérét autant
que .ies remords , les rameneront dans la voie du
l'nlut. ll ne mauquera alors 51 la 5.31 ire dc cette
petrte ville que d’annoncer en Corps de cite au
Departement qu’elle ne veut point du Culte fa-
larie’ par la Nation. PuilTe ion exemple étre imité‘
dans les Villes voifines , 8c fe propuger au loin !
Puill‘cnt toutes les Villes jouir de lzi tranquillité
dont nous avons toujours joui , 8: que nous nous
flattons de maintenir jufqu’au retour de l’ordrc » '.

.M. Clogenfon—Letung, Curé de la Paroill‘e dc
LignC'us-lzz-Carelle , Diocéfe du Mans , pres Alen-
eon, afait une femblable rétraétation , é—peu—
pres en memes termes, le 12 Février 1792, au
Préne de la Mell‘e paroiflhle. 7

Le 22 du mois de Janvier dernier, M. l’Abb!
Beurtey , Prétre de Mailleroneourt—Saint—Paneras,
dau‘s le Département de la Haute—Saone, a écrit
de la main uue lettrevpleine des expreflions du plus
Vif repentir , qu’il a adrel’fée 31 M. de Durfort ,
Archevéque de Befangon, cu retraflcant fon fer—
ment_par lui fuit pour la Coullitutiou civile d’u
Clergé de France. 11 en a éerit, le méme jour,
une autre 51 M. Flavigni , Evéque c<_mflcitutionnci
de ce Départemeut, pOur lui annoucer (‘ette re—
traflation 81: 165 motifs qui l’y detern‘iuoieut.

,Voici cc qu’e’crit M. Jean You , (l6 la Par-curl
d’Orval, ei—devant Vieaire 31 Muneville , pres cle
la. mer,-en Normandie.

-.« PrelIé depuis long—temps par lcs plus ,V'if;
regrets, CY voulant rendre 51 mon Paiieur légitime,
dent ie n’aurois pas dfi me l'C-parer , l’l'iommage
de lilélité qui lui ell all; je lui; la voix cle ma
confcie'ree, qui m: comm 1:1le :10 renrrer :{L‘ms 1: Rio
de l’Eglife Romaine: j’di affligé l’Eg‘life par un let:
ment téméraire. Ce ferment a 0 all- du fezm'lale:
il ell juile de le réparcr. Ne pouvsut plus truvail-
ler dansla Paroiffe on jl'v‘tois Vicuire», 8c voyant
que ma_rétra&:tion c1} eomrue dc peu de I)Ci*
l'oimes,1e Vous prie de l’iniflérer cluzrs votre .lcu —
nal , afin de ne point luéli'er iguorer l1 Religion
quevje profeile n. '

A}outo:is encore cette rétraé‘rsti'm-Ci: << Je foul}
figué Pretre-Curi- (it? Brethel , Dipmtcment dc
l’Urne, Dilrriét de l’Aigjle, retrofit: l: ferment
que j’ui prété en pi‘éfe21C'e de la r‘lunicipalité 8:
des P.Lr'orliie:is Lill‘em‘olés dams FEglil‘e de ma Pu-'
roille , le 6 .Iuillet demier, ainfi que l’aae pur~
ticulier que j’ai .fdlt de . reeonuoitre pour mou
Eveline , M. Fellier , Evéque du Département de
l’Orncg lequel afte _je regarde ('omine nul, fans
aueun elch 85 non avenu; ail‘uraut au furplus
que dans le ferment que fai préte . je n’ai iauuis
cu l’iutention d’avoir dcs fentimens oppofés 5;. la
Foi;_vou1:mt 86 defiraut de touL mon roeur, par
ceLte rétraé‘tution , rentrer dans le lein dc l‘Eglifc
Catholique, Apol‘tOlique 8: Romaine, duos lu-
quelle jjai eu le lgonheur de uzu‘trc , 8: dams lz:~
quelle feprre vivre 8. ‘mourir, moyennzmt lu
grace de Dieu. Amfi fort-11. A Bré‘rhcl , ce 19 dc
Fevrier 1792. MOISANT , Curé zle Bréz/zel.

Pour reudre hommage 51 la vérité, nous pre—

 

 

 

 

   

   

 

44 :__: :2...

“431.22 .

2.; ,e..

1-3.756

2,...» 2;, 4‘s.

 

1:. “-
uge”, .267 A.

 

vianrons ici nos Lc’c‘teurs , que M. l’Abbé Lebi-
mis , Cure -d’Urville, pres Coutances , . n’a point
yrononcé le difcours inféré dans notre N0 du ’6 Fe-
vrier, 8t qu’il ne s’efi point'retraé’cé. C‘ell parune
fimilitude de noms qu’on lui a'attribué 'ce qu’un
autre a. en 16 courage 8: le talent de faire. ’

«EN conféquence des ordres de MONSIEUR _ 8:
MonfeigneurComte d’Artois, donnés fur la. demand}:
de M. 16 Marquis de Jaucourt, Lieutenant—gene-
In], M. is Marquis de Ville, M. le Comte de
Panat , M. le Chevalier ~de ,Malleigne, Marit-

chaux—de—Camp; M. 16 Commandeur de Seyfl‘el,

Commandant des Com agnies d’Auvergne , 8c M.
is Comte de Boyer, olonel du Régiment de 13.
Fire , fe font réunis chez M. le Marquis de- Miran,
Lieutenant-General: ils out fait comparoitre M..le
Comte de Cardo , 8: lui out prefcrit,.de la part
(135 Princes de dire , écrire , figner 8: prouver tout
(2 dont il accufe M. le Marquis de Jaucourt.
Aprés l’avoir entendu, 8: In 16 mémoire de les

depofitions, on a été unanimement convaincu 13‘.

plus évidemment que non-feulement les atroc‘ités
débitées par M. le Comte de Cardo, n’étoient
,appuyées d’aucun fondement, Ini. foutenues par
aucune preuve; mars qu’elles n’etorent que des ca:
Komnics infdmes dénuées dc toute efpéce d’ap~
Durance de l'oupgon, de vraifemblance méme de
”,‘E‘ens commun; \‘érité dont nous fommespénétrés, 86
(me nous nous faifons un devoir dc ren’dre la PlUS
(iii'enfible , pour effacer l’imprcffiou qu’auroitz pu
produire duns les ames foibles ou I‘néchcintesl’in~
hention dc ces 'coupables abiurdités; 8c pour‘rén-
(1:5 le julle hommageé un Chevalier Francois,
muff; dignc dc l’eilime 8e de'l’entiére confian’ce’fie
”mus ccux qui , comme lui , réunilfent 51' la pus'
me ties intentions , tout ce qui peut caraé‘térile‘r
l’e d-Qlicat‘ell‘e 8: l’honneur qui doiventlles dirigeri,

A Coo'lgnq, 25 Février2 1792.

Signér, le Marquis de Miran , 1e Marquis de
Ville, le Comte de Panat, le Chev‘alicr de Mal-s

feigne, lc Chevalier de Seyilcl, le Comte de

Boyer. . .
Certifié conforme 51 l’origmal. $igne’s, Louis~
Stuniflas Xavier , &: Charles—Philippe ». - "

Terminons cet article par cet extrait de Iettre
(l6 Tournay , du 23 Fe'Vrier : q La perfécution
démocratique m’a pourfuivi juiques dans ce Pays,
Quelques Membres du‘Confeil de Tournay, qui
ont ucheté des Biens Eccléfiafiiques du Brabant,
paroilrent étre un peu atteints du mal ‘Frrzzzfois.
Connloifl‘ant mon opinion, ils ont fnit tout ce
gu’ils ont pu pour contrurier mon établifl'ement en
cctte Ville. -

_‘ » J’apprends z‘zl’inllant que les pricipaux Habi-
tnns dcs villages des environs de ’J‘ournay ont été
mandés chez M. d’Aponcourt I General-Major 8c
Chambelian dc S. M- l’Empercur, qui leura fair.

l 2+0 1»

faire leur déclaration de la quantité dc fourage
quA’il peuvent fournir? Un. 'nouvel' ordre vient
dfetre donné aux Francois, de partir de Tournay
pour 16,4 Mai-s. On penfc toujours que c’efi pour
faire place aux troupes». ’

 

 

. DU 27 FEVRIER 1792.
.PAIEMENT DES RENTES A L’HoTEL—DE-ViLLE.
Six demier: moi: de 1791. Lettrc E.

Couas DES CHANGES fiTRANGERs 2‘1 60 j. de date.

Cadix, 27 liv. 19 r.

Amfierdam , 30. 31291.
Genes , L75.

Hambourg , 555.

Londres , 16. Livourne , 185.

Madrid, 27 liv. 10 f. i Lyon, P. Rois, 1 pgp.
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Portion de 1600‘liv............. ......
Portion. dc 312 liv. 10 fols............... 285.
Portion. de 100 liv......-...............92.95".
Loterie d’Oflobre, {\l. 4oo’liv..................
-- Sorties.
Emprunt‘d’Oétobre de 500 liv............ 460.
Empr. de Déc. 1782, Quittade fin. . .. . . 2.131.253
5— Sorties..............;....................
Emprunt de 125 millions, D60. 1784.. 5;.i.é.;.b
'~ Sorties.............._................ Quip,

 

.-.

Emprunt de So‘millions, zvec Bulletins..... in.
—- Sans.Bulletin........................._ 5.4;.
-'- Sorti er'l viager....’..'....i....... 9;-.§.§..‘.b.

Bulletins...'.....................,......... 70..

—Sortis. 89.89%.
Recoimoifl‘ance de Bulletins................ .76-
;-Sortis.................. ........ ........,10'O..
Emprunt du Domaine de la. Ville. Sérics fort. . ..'.

-—-Séries non forties.......,..,................,

 

Afiion nouv. des Indes .. 1530.25.‘2o.1o.5.19.16.
Caifl'e d’Efconipte........‘... 5840.45.46.4850.
Demi—CaiiTe....................... 1920.22.25.
Quittunce des Eaux de Paris............... 430.
Einp/runt dc Novembre 1787, $1 5 prg...........
-—;r+ ur§
Empr. ale 80 millions. limit 1789... 1%.2.1§.p.
Ai‘Iurance contre les Incendies.. 422.23.18.2(y21.
Aii‘urance ivie........’.......... 518.22.20.21.

 

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