xt7ns17srd36 https://exploreuk.uky.edu/dipstest/xt7ns17srd36/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-28 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 28 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 28 August 1797 1797 1797-08-28 2023 true xt7ns17srd36 section xt7ns17srd36   
    
   
        
    
        

   

 

in

L16

  
  
 
  
 
 

 

 

 

 

 

( Lundi 28 AOUT vicux style.)

LE VEREDEQUE,
OU‘COUREER UNKVERSEE

D11 11 FRUCTIDOR an V de la Bépublique fz‘angaise.

 

(DICERE VERUM QUID VETJT?)

 

 

 

elzv/iweur du secret dds ['2 ’lres.

JVIaleontenle/nent (les lmbz'tans cle Venise. —— Ilzcendz'e des fm'éts dc Savoz‘e. — Querel/es sang-’antes entre les (it’ll-V
‘ . ' I.) 11 p ,' 1 I '. ‘

wlles dd Qua (m at L‘s/Janna. -— fifessageproposepar Dusoqzw , relalwe/nent a! .

neraux enpays emwmw. —— Rapport dz: Dubruel sur la Lice/«Iraliou t’L/ltire par le ministra ales culz‘es. —— Héso/ution

contributions leuées 1m." 7705 gév

 

 

  

NOUVELLE'S ETRANGERES.
ITALIE.

Venise , 6 aozit.

   
  
  
 

Le peuple parozit tous les jours plus mécontent dc l’élat
actuel dos choses, et l’on cmintqu’aprés lo départ du
pelit nombre de troupes frungaises qui sont encore ici ,
'l no so livre :‘1 quelques (axes. Les cispadans sont vus dc
rés—muuvais (nil , ct i1 y a déjft eu quelques rixes entrc
1X et des membres dc notrc garde nationale. ,

‘ On mnnde dc Fano que la flotle frnnqaise sortied
. 'Toulon a été appcrgue lougcaut la cblc dams ces paragcs ‘.

   
  

>4

   
  
    
  
    
   
  
  

DtPARTEMJ-ZXT DU E‘IONT-BLAGC.
C/Imnbéry , 2 fl‘ucliu’u.".

Les clnq foréls les plus cohsidérablcs de cc déparle—
meat , tunt cnbois de. sapln, que {byards ct chi-nos , ont
‘ lconsumées par les llmnmes; lc feu éloit tellemenl
'mimé qu’il s’est porlé d’unc mrmtague it l’aulrc , et suc—
essivcment do foréls an fulfils (lnns 1m cspace. (le, plus (19.
'ingt lieues: il n’a pas élé possible d‘m‘réter, cc mal—
xcurcux incendie. Chamber}; enfin come (le. ioutcs parls
par les lbréfs , so trouvoit commc m1 milieu (lea llammes;
unmis on ne vit un plus épouvnnlahle spectacle. On no
nit it quni allrlbuer jusqn‘lx présent so terrible. evene—

ent. On prend toutcs lcsmcsures possiblcs pour on d":—
couvrir lcs auleurs.

 

DEPARTBMEHT DE L’AUBE,
Carcassonne , ,1". _/'}'uef[(c’or.
Un événement malllcureux viemt (llurrivcr (Inns nah-c
(l.'-partc:neut. , lc sang a coulé.
ll a exislé dons lous les lcms des haincs eL dos inlmiiios
ntre ’lcs llabitans des communes dc Quillun ct Espemm
qui sont trés—volsim‘s; il no s’esl jamais passe, (lo, l'éfe,
locale ni rlc fuirc (lansles dcux communes . sans qu‘il
y nit eu dos rixes; qui ont loujnurs fini par l’cll'usion
du sang.
L’administration neutrals {lu (l-épzlrtcmcnt, pour pre-
wenir lc renouvellcmcnt dc ccs scenes zl’hom cue , et pour
maintcnir Ic bon ordrc ‘, envoys lc jour dc la foirc dc‘

  
    
  
 

Quillan, une gramlc partie dc la gendarmcrie dams cette
commune. Dans lc cours (la la l'olrc , des habitaus des
communes untagonistes se rencmltrent; on so rcgarde
d’un mil menugnnt; on s’injurle ; on on Went aux mains.
Au bruit (les coups dc pistolels et de coups d-e fusils , la.
genzlarmeric aecourI,—clse jclle au milieu des Ileux partis.

Beaucoup (le p‘ersonncs (1e part Vet d’autre ont étébles-
sees (lans l’all‘aire qui a eu lieu entre les lmbilans dc ces
communes. Au moment on j’écris , on anuonce que tout

, est calme,qu’on a arréié les princlpaux molcursdu trouv

blc et les plus mutins , et qulils smut élre trailuits dev
Yant les lribunaux.

P A R I S, 10 fructia’or.

Larsquele corps legislalif daigna fairc attention 51 la
piqure d’un inseclc folliculaire , il fit beaucoup d’hon—
neurau journuhsle, et compromit sa propre dignité ,
lovsqu’il s’abaissajusqu’h demnnder vengeance au direc—
to-ire (l’uu outrage qu’il devoit ignore? el mépriscr; i7.
so préparoit un alfrout laeaucoup plus sensible que cclui
dont il se plaiguoit. Le message (in corps législatif a
été mis sous les yeux dc Merlin ; Merlin s’esl constilué
jugc entre la representation nationale est le Bédactcur ,

(ct ll :1 «lécidé en Fuveur du Rédacleur.

Il rut, sans (louic , heaucoup mieur’ valu no pas-so
pluindrc , quc do s‘expuser i; lfopprobre d’un parcil ju~
‘gnment.

Si 10 ministre (l6 la justice. n’eut pus élé atreuglé par.
le fanatisme révolulionnaiu ,il cut scntl cumbien il Holt
absurde .d’aecoler I: l’apoiogle. (lluniournal calmnuiav
ieur, la satyrc dc journaux lmnuroup mains eonpables ,
il so scroll appergu, qu’en voulant (eraser les jnur~~
nalisles qu-i se muequrnt (lc Morlln, il C-emsoit .le
(lircctoirc lui — meme , son patron et son nppui.....,..
Quest-cc en «Cll‘el. quiz. cc l'znneux message (lxuliroelolre.

2:1: lcs adresses (les ai‘mées Ll‘llnlio , slnon une sah re.
irés—ambrc des principcs el tle la condufle (l-u conseil
(les cinq—ccnls , sous [(9101:]? trans-pare-zl dc la pariicule
on . sons des- alz’usions ei ties trans ormrdiurzs trés—in~
ielligz'Mes .7

Alice un pcude délicntesse , Merlin so (an absienu dc
ionic invective contre les journalisles , par la raise»

n3

  

  

meme que les _. mrnalistes ne l’ont pas ménagé ; jc me
trmmpe 5 (iiioiqu‘ztucun-liomine n’ait été plus balToué que
Merlin clans le'sjournaux, aucun pcut—étre n’a été plus
ménagé , pa’rce que tout c‘e qu’on a (lit est infiniment au
(lessons de ce qu’il a fait. Qu’on épuise tous les sar-
cu-rnlcs, toutes les injures du dictionnaire satyrique ,
,tout ce verbiage ne vau'dra pas ce soul faiL: Ilfut Ze
rapporteur (.715 la [oi des sub-peels. Quand on vient 51 se
rappcllcr que Merlin n’a pas rougi (le prefer son Vorgane
' 51 cette exécrable inquisition qui a translbrmé la France
' en‘une vastc bastille ; quand on songe que c’est sur les
avis , et d’aprés les raisons (le Merlin , que la convention
s’est portée it cette horrible violation de la instice 'et (les
' 'drOit dc «l’homme , a cet alfreux atten tat contre la liberté
- publique ; peut—on le regarder autrement que comme le
:pére dcs comités révolutionnaircs , et le fondateur du
terrorisme ? N’est—ce pas sa loi dos suspects, qui a ouvert
a Robespicrre 1a route des massacres? toutes les hor—
reiirs do in tyrannie decemvirala, t‘ous les meurtrcs, tous
les briganllngcs de la horde jacobitc , toutes les calamités
de la France, no. doivent—elles pas pe’ser‘su-r la téte (lu
' ra ppo‘rteu‘r (le celtc loi infaine , puis'que c’est-elle qui en
"fut la Source? C’est bien Merlin qu’on pout aecuSer, avec
'irfarilé, d’a‘voir empoisolmé par cette nlesure atroce et
" bdxibarc, 1w; emu- uiues et ‘salumii‘es dc la liberté ; c’est
iui qui a lclzngé enprincipes dc destruction (:5 [[6 mart,
[es sources de‘la I/iicomlation et de [a pie que nous of—
‘ 'froient les droits sacrés d‘e l’hornmc; c’est lui quiet souillé
' par tons lés emblémes (lu despotisme leis attribuls au—
Vgustes de la répulilique; c’cst lui qui a pcuplé’ de captil's
‘ ét‘d’ésitiavcs la tcrre de la liberté ; en un mot ,'-c’est Mer—
lin qui a tué la révolution; ca—r il n’cn faut point douter,
cc sont les atrocites~ et lcs-barburies que ccttc époque
rappele, qui ont séparé lo peuplc l'rancais en deux clas—
Ses, l’une do bourreaux, ct l’autre de victimes. Si lc
’ nom stiul de la revolution port: dans les {lines un senti-
. nient d’h’o’r‘reur el d’efl’roi; .)i la patric est déchirée par
des reactions at par dcs vengeanres ; si la repubiique
- n’obtient pas l’liommage unanime de tous les cmurs ,
'ce ne son} pas les royalistcs, cc nc sont pas lesjourna-
.li‘st‘es , Qu‘il en tout accuser ; cc sout les crimes du ter—
'rorisme , c’ost la loi 'des suspects , c’cst le rapporteur
il‘vlcrlin ct vet instigateur dc la lyrzinuie , cc provocateur
«1e mesures (1:5-5‘1511' «mes , cet instrument (le la servitude
publique , qui couvrit la France do iraciuts ctrledeuil, et
‘ est :zls'sis aujourcl’liui sur le trune de la justice; cesgrand
inquisitcur (le l’anarchie , est le premier pontite (les loix
"républiuaines; l’indéce’nc‘e (ls ses cmporteinens et de ses
? menaccs , l’amertumo et l’injustice dc scs déclamalioni: ,
‘ prouve zisscz qu’il n’étoit pas fait pour cc grave‘et saint

- ministers.

Comment pcut—il prostilucr son caraetére et sa (li—
gnité jusqu’a outrager lesjournulistes, (lél'cnseurs rle la
représcnmtion nationals '? tandis que (tans le moment
uéme , aver: unc partiulité lionteusc at grossicre, il pro—
tege, il excuse un c'uzrivain, calomniateur (le la premiere
autorit‘é de la république. Apres s’étrc monlré si équi~
table envers le corps legislatif', i1 osc encore invoquer sa

’ puissance : il lui (lcniande sa’protection contre les stir-
cusinesct lcs l)!‘()(fi\l‘(l$ qui pleuvent sur lui th tous cows;
il'sollieite un (lécrel (ini lui’serve (le bouclier contrc lcs
traits 4's in médis'nnce , 6t s’iniagine que le cunseil ,-_en
so. favour, vat porter atteinle £1 la libcrlé dc luprcssc.

Al’antiquilé s’est conserve presqu’entier au milieu ('lcs

V'ous vous trompez , Merlin; quelque soit l’étcndue des

pouvoirs (lu corpsplé’gislatit', il ne depend pas de lui ’
d’empécher que les bons citoyens ne vons reprochentflz
1e mal que vous av'cz fail a la république. Quand vous

menaccz les journalistes des armes ([6 [a Imh'onfi'am 1'

raise , Vous nc les ell'rayez pas ; Innis vous outrages la
nation. Les journali’stes snvent bien que la mition {ran-5.
cais'e ne sail point assasSincr ; ils ne confondront point;
ce peuple généreux , avec lcs laches sicaires qui venden ’
leurs poignards £1 une faction. :1

Voudriez—vous nous fair'e ac‘croire que les viciimea

do. 2 scptenlbre out élémassacrées par la nation fran-
giais'e? Que la nation frangiaise est c’ou‘pable de‘ tous 19's
mcurtrcs (les jacobins ? All ! s’il étoit possible que la "
nation frangaise fut encore une this subjugee par un vi‘l
rangas (1e brigands; si la Voix sacree‘ de' la justice rt
des loiix" pOuvoit étre étOulYéC' par la Violence et par‘lcs
armes , alors les journ‘aliste’s amis (1e l’b’rdre ct deli
liberté , périroient sans doute ; ilspériroient avec 12 ,u
corps législatif, ils périroicnt en JéFendant la consti-
tuticin, et la répub’lique’; ils pré‘fereroien‘t la inort EL la .5
honte de vivre sous lc joug dos anarcliistes ; mais c’est '1
en vain que V05 veeux sembleut hater ce grand jour des
vbngeanccs jacobines ; je vbus réponds qu’il n’arrixrera
pas. 'I'acllcz' done enlin de vous endurcir au langage dr: .
la‘vérité ; et puisque le corps législalit‘soulfre pulienr
ment les calomnies atroces , et les hurlemens séditicux
des amis de la constitution de 95 , sachez supporter la
franchise, quelque l'ois un peu crue, des amis dc la con
tilution de 95. -

Nous pouvons assurer que la paix est convenue , ct
signée uvec sa 111ajesta3impériale. Le (lireetoire , dam in
position pénible on il 56 trouve , a été oblige d’abandor:
ner Mantoue. '

'Ou'lit rhns les pa‘picrs anglais Mu 21 ao‘ut, que le
celebrc voyagcur Brown est sur le point do revonirdans
sa patrie. Il paroit , Ll’aprés la description qu’il donnc
(lu temple (is Jupiter Amman , que ce superbe reste dc .,

.sables dc la L rbic. En traversant les deserts oour voir
5 1

er: monument si vauté par Lucain ,M. Brown a eu occ
sion de parcourir les lieux visités par Bruce , lorsqn 1|
decouvrit la source duNil , en 1770. Les récits (la: ses
voyages et dc ses ditcouvertes nc tardcront pus a paro‘r
[re 5 ils ajouteront sans (loute a nos connoissanccs sur
l’intéricur (lc I’Afrique.
- rm». 1.55:): "r, “ m ,,.-.
Le citoyen I’aganel ,' ex—conven ionnel Vet chef dc

bureau au minislre (les relations extérieures, est nommé

, au consulat dc Pal n‘me , vacant par la mort (lu citoyen

Louvel. Le citoyen Cliénicr , frere (lu représentant tit“
'ce norn , v11 (lzms un dos ports (l’Espagne, avec la meme V
qualité. Lc i‘rcrc du citoycn ‘Sieycs quitte le consulnl
(l’Alicantc pour prendru (tclui dc Naples , nnqucl lo ('15 1
toyen Trcillmril paroit aroir renoncé. LC ciloyeu limo
qui a‘voit été envoyén lislc do France , en quaiité (l’a-
gent (lu dir'cutoirv execulil' , re nplace Sie‘yes irA’licaulk‘l
et la gcuxlre [ll] ministre (lo la marine est envoyé £1 Rol-

- terda/m , ale. place {in citnyen1.,avillc—Leroux.

.’ ’1‘ ~r‘ ."xi 1"“"' .,.i.‘ ,.
Le general llocllt' accus‘e mar [C re rcsentanl till-r
u » : l v.

 

<1

Uranus: HéthEiP-I‘“

Hr

C1001]

 11‘ des '
rivera
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'lCl‘ lilfi;
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[no lo
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(5)

.p‘ou-plc , Dufresno, dans vun mp'port présenté an con—
seil des ciuq—ccnts, do malversation et d’inexactit‘ude
dans ses compt‘es , Vient de lui éei‘ire pour répondre it
cette inculpation. Si les {nits avancés par vous , (lit-i1,
sont V'I‘Etls , je clois étrc poursuivi devout les tribunaux.
Dans le cas ooutrairc , vous me dc‘vcz uue reparation

[publiqum

CONSEIL D E S CINQ—CENTS.
‘ Siance rlu lO/‘i‘lflfl/itlor‘.

Dul‘resne obticnt la parole: Duns unu‘apport que je
vous lis , dit—il , au nom do In commission dcs dépenses ,
j’ai ditque le general de l’zu‘mée dc Salnbre et Mouse
avoitimposénne contribution do3 millions 725 mille
livres; quc sur ccttr. somme 219 millc do liv. avoicnt
été \rersés 211a trésorerie , que 735 mille étoient. rest-(Es
dans les mains dc Fetal—major , et quc le rcste avoit o1;-
vers'é Jan’s une caisse particuliere , sur laquclle le gene-
ral avoit donn-I: des delegations.

Le général Hoe-he , dans une lettr'e rendue publiqur',
a répondu 21 ces l‘aits , et 105 a nie'sfiVotre counnisision
par un méuugcmcut qu’elle avoit cru devoii' nu rang
et: a la pcrsonne du general Hocbe, avoit gardé lc si—
lence sur les renseignemcns qui appuyoieut ces assimi-
tions; elle invoque 22 oct égard le témoiguage du payout
general de l‘armée do Saznln‘e rt Mouse ,.q11i p1‘ouve
qu’il a été fait, dos contributions levees en Allenntgnc,
un autre emploi que es lui indiqué par lc général Hochc.

Votre commilssion se borne en ce momenta vous Pro<
poser l’envoi (liuu message on directoire, a l’ell‘et do l’in-
Viter a donncr dos ot‘dres sévfzres pour: que tous les fonds
‘q-uelconques , quid appartic—nnent a la i'épublique , Soicnt
vcrsés a la trésoitcrie.

(Appuyé , s’écrient plusicurs membres.

Jourdan { Lc gent-ml.) : Si la solde (lcs troupes étoit
faite raigtiliin‘ezllei1t; si-lcs vivres , l’ilabillement, étoicnt
assures , je concois qu’il scroitutile d’adopter [6; mes—
sage propose. . _ ‘

Mais je déclare que si les soldats ont- ex1sté, et exxs-
tent encore ,ils le doivcnt aux contributions levees en
pays ennemi. Quaud on est éloigno du théétrc de la
gueri'c; quand on ne peut so figurer quelle a été , ct
quellc est encore la ponurie (les armécs , ll est peac—étrc
injuste dejctter 1111 oeil trnp sévufire sur l’cmploi des
fonds qu’olles out cu it leur disposition.

Le Directoirc saura so fuire rcn'li‘e compte de lcur
emploi ; Innis craignez qu’en prenaui ti'op precipitam—
mentdes mesurcs incompatiblcs avec les ctrconstances
oit nous sounnrs , vous ne donnie‘z un nouvcl alixnent it
l’avidite‘. dcs lournissctn‘s.

.le 10 déclarc : pendant deux ans que j’ai commando
en chef l’annC-c de Sombrc ct euse , 5111‘ 159 millo 1‘11—
tions qui devoieut 1n’étre livréos ehaquc jou‘r , jc li’cn ai
pas reeu dix miller; le trJ-sor public paymt cepeudant
les 1501nlllc . ct c’est—lit co qui a curichi czrtte l‘ouledc
fournisseurs , qui otalcut aujoau'd’hui lo tune lo plus in-
sultant.

Jourdan teri‘nine cn s’opposant £1 l’envoi (111 message
propose. ‘ _ _

Jobnnnst (ls-mantle le renvoi (lit tout a la commlsswn
dos finances. Ii ('3! toms, (liteil , do metlre on item 21
cos allii‘cuses dilapidntiims. Comment 5 ctormer (pie nos
iinam cs s‘o'iei1t”dn'1.1s on délalu‘cmmt absoiu , lorsquc sun

150 1113110 rations payécs par le trc'sor public , 1'] Man a
été livré que 10 mille, et qu’ainsi pendant deux ans ,,
les lburnisscurs s’cn sont approprié 1110 mille par jour?

La commission profitcra sans doute de la declaration
faile par notrc colrlogue Jourdan , et je demande que le
tout lui soit 1‘6113'05'6'.

Jard-l’anvillit-rs , par motion d’ordrc, appelle l’at—
tcntion du conseil sur lcs 11103'0115 dc ra1nener la prospé—
pité dans les malbeureu-x Lépartemens dc l’Oucst, si,
long—toms en proie aux ravages de la guerre civile. 865
observations sont rcnvoyées 5111116 commission specials.

Dubrucl fait cnsuitc un rapport sur la declaration a.
faire par les ministres dcs cultes. Votre intention , dit -
'il , n’a pas été d’intcrroger, de violencer les consciences;
vous avcz voulu seulement dormer a la sfireté publique
one garantie. Cette declaration n’a point pour objet de
faire a‘ppi'ouver aux ministres des cultes , les loix at 1658
notes (in gouverncment qui scroientcontraires a leur
croyancc ; mais do vous assurerqu’ils no porteront point
attcinte 51 la trauquillité publique.

l’ourflconcilier cette déclaration awec la liberté dos
consciences , la commission propose un projet, dont voini
les bases : .

Aucun ministrc d’un culte quelconque ne pourra exec—
Ccr son ininistore , s’il n’a prété la déclaralion sulvantc :
Je .xu-is soumis au gouvcrncment de la républiquc fran—
guise.

Ccux qui l’cxerceroieut publiqucment sans avoir fait
1a declaration , seront condanmés , par l'orme dc police
con-cctionnellc , £1 une amende qui pour: la premiere 11p
pourra excéder 500 Iiv'res; en cas de récisive , ils seront
condamnés a unc amende de 1000 lines, at declare:
ineptes ajouir dos droits dc ciloyen. V

Le cons-oil ordonne l’impression ct l’ajourncment.

:On reprend la discussion 5111: lo projet (111i ,1le a on-
lcvcr au directoire la faculté de faire ouvrir , par 30‘s
commissaires, les lettres venant do l’étranger on y al—
lant.

Lcméreif s’élevo avec force contre cette prerogative
que s’est arrogi'm le directoire. Le secret dos lettres , dit-
il , est inviolable; M de quel droit le gouvcrnement so
parincttroit—il de le violet? Les droits du gouvernc—
ment, cbez un pcupe libre , 11’existcnt quc par la consti-
tution. Tout droit qui 11’cst point consacré par elle, si
011 le laisse usurper par l’autosite cxécutive, soroit unc

grande lésion nationule. Or it chcrcbe vainement dans la

constitution , lc droit douné au gouvcrnement d’ouvrir
les leltrcs; il ne l’a done pas, et s’il :ze l’cstarrogé, vous
ne pouvez lo lui laisser. Uf‘ja j’ontcnds dcs voix s’écricr
qu’il s’agit du salut public, do salut de lo liborté! mais
ccs licux communs dc l’éloquom'c vévolntionuaire sur
les eonspirnlions , 5111‘ lcs prétres, sur les (‘migrém out
oujouz'duini paw-lo [.miilcoup do lcur magic; :1 force de
les avoir x-<‘p11);luit:s , on lcs a usés, ct [our offot est nul.

Ii est llt‘h itounnos , j;- le suis, 1411i no reveut que cons—
pirations, qui soul, poursuivis par les conspimtions.
comma Oreste par lcsl'urics; dos bommcs qui uc croient
point aux conspii'ations réelles, mais qui allirmentla
roulito do couspimtions qui n’i'xisteut point. Pour \rous,
Changers it cos Vztines terrours, vous snurez fuirc res,—
pecler [es droits do peuple , etac pas soulfrir que . sous
lc pretexto dc couspiraliuns , on viole lc depot le plus
saute, on viole l0 secret dos lettrcs ()u conspire chez

 

  

 

 

 

l’étrangcr, dit-on ;*mais est-cc done dans les lettres que
vous trouvcrezle plan dcs conspirations '? Ou conspire
chez l’étrangcr; mais que font done dansdes diverses
cours de l’Europe cette foule d’ambassadcurs , dc mi—
nistres, d’envoye’s , dc diplomatcs dc toutes couleurs?
N’est—ce pas sur leur surveillance que ie gouvernement

(l oit se reposer ? Lemerer vote done pour l’adoption‘du‘

ro'et. ._ _

thollet reconnoit aussi que le secret des lettrcs est in-
‘viol‘able , mais qu’ici ce principe doit soull‘rir quelques
modifications. Ii examine, a cetett‘et, 1a situation ac~
~1uelle de la France; ii In voit dc toutcs parts encore en—
tourc’e d’ennemis: que dés—lors lcs lettres venant de
~l’étranger , on y allant , passent librement ct sans obsta~
vc’i'e,et que lcs‘émigi'és entrctiendront descorrcspondanccs
‘avce leurs parens ct amisg lcs anciens prélats, .qui, déa
ilcs premiers momens de la revolution , sc sont inontrés
565 plus implacables ennemis , repandrunt dans l’inté—
Tieur leurs mandcmens incendiaires; ces dangers ne
doivent—ils pas étrc cnvisagés sérieusement?

‘Il s’agit dc la tranquillité publi inc , du salut de l’état.
‘Chollet pense done que le dz'oit donné au directoirc d’ou-
vrir lcs lettres de l’étranger, doitétrc maintcnu dans les
circonstances actuelles , ctil invoque i’ajournement du
projct. ‘ .

Pavie s’oppose ‘a tent ajourncmcnt ; l’inviollabilité du
secret des letlrcs ne peut, (lit-ii , étre mis cn problems :
c7cst un principe proclamé d‘cs l’anrore de la révolution,
consacré solcmnellcment par l’assemhléc constituantc ;
anxious—nous done fail un rclbu'r vers l’arbitraire ? Les
despotes out pu violer 1!: secret ‘des lettrcs‘; mais ils
n’onlpas use consaerer cc pouvoir commc un droit , ct ce
que les tyrans n’ont pas osé t'aircda convention l’a init et
a poussé le 'mépris pour un peupie qu’clle disoitlibne ,
jusqu’a consacrer par une loi, la violation (in secret

es lcttrcs. Vous ne suivrcz point cct example. Vous
respecterez lcs épanehcmens’ que l’ami fait- clans 1e
scin son ami , lo fits dans lc sein de son pere. Vous avez
proclnmé'la liberté dcs Opinions; vous ne'soullirircz pas
qu‘on y porte :tlt‘ciiite,‘cn 'l‘ouiilant jusque dans lapensée
YlBS eitoyens, pour trouvcr centre eux des motifs diac—
cusation.

On dcmande alors l’adoption (lu. projet. Cholietzin—
sistc pour l’ajourncmcnt, ct il (lennmde qu’il ait lieu
dans le tonnes constitutionelles. V

Dumolard s’y oppose : ()n n’a pas assess rélléclii ,dit-
il ,snr l’m‘rélé dudiz'cctoire , qu'i ordoniie la verification
(lcs lctlrcs venant dc l’étrangcr; Si qni «'ctte verification
est—elle contiée '? nut: commissaircs (luv directoirc qui
‘n’ont aucuns surveilinns do lcureenu’uite , parl’ni lcs—
qu-cis sans (loute il est dcs hom’lncs probes , mais parrni
lz‘sqnels ii on est nuasi qui ne sent point irreprocliablcs
Ne. pouvez--vous dune pas redouter (lcs sonstractions ?
qni vous garanlit aussi flue non-sculcmcnt lcs lettrcs do
Télranger, :nais moms cellcs dc} l’intéricur ne seront
pas vériiiécs 2’ ' V

I’our moi . je lc (léclnrc , j’ai reezi plusieurs lctlrcs
dc ma l'amiile , qui nvoient été (lemma-scum: moi
ads-n , ct moi aussi , s‘itcric une tonic do nimnbres.,),la
correspondance dcs rcpréscntans du peuple , pent-cllc

_ ,i “a “in ‘ . , W’ ;' '. ‘ .
1):, lHJXPJLHLLlL dc L 15 EV‘HIAIARL , rue dcs l’i'c‘h'cs—Saint—(Jermain—12"uxcrro’s,n". 4"

donc étrc laissée a la disposition des commissaires du
directoirc, Je demandc la question préalable sur l’ajour—
nemcnt.

La question-préalablc misc aux voix est prononcée ,
et le projet est adoplé, ainsi qu’il suit:

La disposition insérée par formc d’exception , dans
l’article 658 du code (105 délits et des peines , ct coneue
en ccs termcs: ~ = ' ' ' ’ ‘

Il n’est porté par 1c present article, aucune attcinte
:1 la surveillance que lc gouvernement pent exercer 5111’
lcs lettres venaut de' pays étrangers , ou destinées pour
ces mémes pays , est et dcmeurc abrogéc.

CON-SEIL DES ANCIENS.

Se'anee du 10. "

Laconibe—Saint—Michel se plaint dc cc que la ‘com—
mission des inspectcurs n’a point encore rendu compte ,
dc ce qu’elle a fait relativemcnt a l’insulte que le rcpré—
sentant Dcrcnty a’recuc aux Champs-Eliséca, par des
grenadic‘rs du corps législalif. Il demandc qu’il soit fait
un message on directoire, pour savoir quelle suite il a
donné a cette alfaire.

On dcmande l’impression.

Dumas s’y oppose. Il voit avec peinc qu’on vcuillc
'donner a cette utt‘airc un éclat qni augmentera lcs divi—

sions actucllcs. Les grenadiers ne méritcnt pas d’c‘tre,

inculpés pour une' rixc particuliere , qui ne touche cn
ricn , (lit—ii , 211a representation nation‘aic ; unc rixc qui
:1 etc engagée avant que notrc collcguc Dcrcnty sc soit
faitvconnoitrc pour député ; une rise a laquellc il a re~
gretté lui—méme d’avoir donné tant dc publicité, quand
il a vn la lournure.,....

Jc demande a répondre, dit Dex-cnty: On réclamc
l’ordre du jour ; il no fault pas donner dc tort aux rc—
présentans du peuple , quand'ils n’cn ont pas , (lit De—
rent):

Les grenadicrs n’en _ont pas non plus , répond Dal-
pli onse. ‘

Si, repart Dcrenty. -

Le conseil met fin a ccs débaés , cu adoplant in pro-
position faitc par Dumas dc crecr une commission qui
entendi’a Derenty, ctf'era son rapport en comilé se—
crct.

La commission scra composes dc Bandin , Regnier ,
Crcuzé—Laloucixe , Picault ct Fleurieu.

Sur le rapport dc Cha‘iteauvieux , le conscil approuve
uric resolution du 21 'thcrmidor , qui porte que lc direc-
toire nc pourra mclte aueunc commune dc l’intérieur
en etat dc siege, sans l’aiztorisation du corps logislatif.

Le conscil rceoit et approuvc dc suite une resolution
d’hier, ‘qui autorise la trésorcrie 31 négociei‘ lcs res—
criptiens batavcs.

Lc conseil ‘ceoit ct approuvc dc suite unc autre ré-
solution d’hicr, qui ports que le roulement dos sections
dos Iribunau: civils, n’aum plus licu que dcux l‘ois
par an. , ‘

On reprend la discussion sur lcs Fugitil‘s du Bas~
Rhiu. '

J. H. A. POUJADE—L.

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